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Voix off :

Imprimerie de femmes

(1982-1988)

Relate par des interviews, des textes, parfois réédités, l’aventure que mena cette imprimerie, autonome et engagée, tenue par des femmes (Jocelyne Camblin, Élisabeth Lataillade, Florence Faurie-Vidal) diffusant des revues, affiches, tracts, cartes postales et livres.

Des photographies permettent de plonger dans leur espace de travail et « le questionnement sur les problèmes de diffusion et d’existence des revues et des livres de femmes non publiés par des maisons d’édition ».

Saluons cet ouvrage, sincère, sobre, graphiquement réussi, documentant « le désir de sortir du silence, de cette belle moralité perdue dans l’histoire, du misérabilisme, de permettre que les voix des lesbiennes et des féministes ne soient pas limitées à des réunions ou des vieux souvenirs, mais circulent et soient vivantes par les écrits d’aujourd’hui et pour l’avenir, signifie un réveil et une participation active de toutes » (selon les propos de Jocelyne Cambain et Elisabeth Lataillade, datant de 1985)

 

Dans la collection « Cahier des typotes »

Édité par Natalia Paez Passaquin et Fanny Myon

Graphisme : Fanny Myon

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Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
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Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens
Karel Martens

 

 

Karel Martens

 

Elles étaient notre point de mire des beaux jours. Elles nous faisaient observer le paysage marin avec intensité, nous invitant à toujours regarder le quotidien sous un autre angle, à apprécier l’avancée d’un nuage, le changement d’intensité d’un lever ou d’un coucher de soleil, l’émergence d’un grain. Elles nous retardaient un peu plus sur la plage. 
Elles symbolisaient l’intelligence et la force du design graphique. Elles semblaient un acte anodin, léger. Elles reliaient le numérique au pigment, le monumental au technique, l’artisan coloriste au codeur. Elles témoignaient que notre rapport au monde est aujourd’hui construit par le prisme des algorithmes. 
Elles incarnaient le modernisme tout en se fondant sur un fait historique : le décret de François 1er instruisant de la construction du port du Havre. 
Avant elles, on s’ennuyait avec des expositions photographiques, attractions fades de toute station balnéaire. Elles nous reliaient aux colonnes de Buren (si malmenées à leur origine), dialoguaient avec les symphonies lumineuses de Marguerite Huré, les recherches passionnées de Monet. Elles avaient atteint les « fibres les plus profondes du spectateur, le touchait dans sa vie sensible et affective, éveillait son intellectualité » (selon les mots de Cassandre, si conscient de la fragilité et de la dureté de la commande graphique).
Elles étaient le décor des soirs joyeux des jurys de DNSEP et de DNA. 
Elles étaient viscéralement havraises. 
Les cabanes de plages mises en couleur par Karel Martens en 2017 s’ancrent dans le passé. Les 10 couleurs sur 6 largeurs, soit 60 bandes différentes créant 203 793 408 000 cabanes redeviennent blanches. Le design graphique est habitué à ce que les projets soient éphémères, effacés. 
Mais s’habituer n’est pas se résigner. Cette installation crépitera encore longtemps dans notre œil, s’inscrivant dans la mémoire de notre perception. 
Merci à Karel Martens -et à tous ceux qui y ont contribué- d’avoir pendant cinq ans revitaliser nos points de vues havrais, concrétiser les potentiels du design graphique. 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Tissi
Tissi

Monographie sur la graphiste Rosmarie Tissi, mise en page par la graphiste, 2019
Éditeur : www.triest-verlag.ch


pauvert
pauvert
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Jean-Jacques Tachdjian
Jean-Jacques Tachdjian
Jean-Jacques Tachdjian
Jean-Jacques Tachdjian
Jean-Jacques Tachdjian

«… Ils sont au service du grand capital, et ils s’étonnent qu’on se prélasse de ne pas faire partie de leur connerie. T’as qu’à voir, dans le quartier, dès qu’un commerce ferme, c’est qu’une banque va ouvrir. Ou un magasin de lunettes, ça je n’ai jamais compris pourquoi il y en avait autant. Mon père était communiste. Alors quand je lis le journal, je comprends le message qui en émane : gloire au grand capital. Malheur à ceux qui ne se soumettent pas entièrement. On n’a jamais vu dogme mieux respecté. Elle est géniale, leur invention, la dette… comme des putes sans papiers, ils passeront leur vie à trimer pour essayer de rembourser ce qu’ils doivent à la naissance. Ah, pour taffer, ça taffe… tu sais pourquoi on nous tolère encore en ville ? Ils ont arraché les bancs, ils ont aménagé les devantures de magasins pour être sûrs qu’on ne pouvait s’asseoir nulle part, mais on ne nous ramasse pas encore pour nous mettre dans des camps, et ce n’est pas parce que ça coûterait trop cher, non… c’est parce que nous, on est les repoussoirs. Il faut que les gens nous voient pour qu’ils se souviennent de toujours obéir ».

Olga dans Vernon Subutex, 1 de Virginie Despentes Grasset, 2015, p.344


Laure Limongi lisant

Suicide Sutra
Bardo jour #9, 21/10/19, 12h50, Le Havre, « Suicide Sutra » Il faut brûler pour briller p. 159-162.
https://laurelimongi.com/2019/10/14/bardo-pour-john-giorno/

 


Sarah Haug
Sarah Haug
Sarah Haug
Sarah Haug
Sarah Haug
Sarah Haug

Programme culturel des bibliothèques de la ville de Lausanne.
Graphisme : //DIY
Illustrations : Sarah Haug


Catalogue Général
Catalogue Général

Olt, publié à l'occasion de l'exposition Olt d'Olivier Mosset et Jean-Baptiste Sauvage à l'Espace de l'Art Concret, Centre d'art contemporain, 2017.
Édition de Catalogue Général (Jean-Marie Courant & Malou Messien).
À lire l'essai documenté de Jill Gaspirina.
Le livre de Gertrude Stein date de 1939.
En écho, un texte de Françoise Collin : https://www.persee.fr/doc/grif_0770-6081_1984_num_29_1_2173

 


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Textes : Vanina Pinter (vanina.pinter@free.fr) —  Crédits photographiques : Vanina Pinter + Pierre-Yves Cachard
Crédits typographiques : Scala + Scala Sans (Martin Majoor, 1991) + Eilitica ( Jean-Jaques Tachdjian, 2014) + Criptoide (Jean-jaques Tachdjian, 2003)
Conception graphique et développement : Plus+Plus+Égal= (Camille Trimardeau, Marjorie Ober ) Et Kévin Tessier. —  2017 © Tous droits résérvés