Submitted by marjorie_ober on Thu, 09/24/2020 - 14:41
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Tiphaine Lacroix-Lefever
Emilie Aurat
Emilie Aurat
Emilie Aurat
Emilie Aurat
Emilie Aurat
Juliane Fidon
Juliane Fidon
Juliane Fidon
Juliane Fidon
Juliane Fidon
Juliane Fidon
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Camille Hubert
Nicolas Trétout
Nicolas Trétout
Nicolas Trétout
Laura Burdzy

Mémoires, ESADHaR, 2018.
Mémoires conçus avec l'équipe pédagogique. 

Dysposer les images. Dispositifs polymorphes de la pensée dispersée par Tiphaine Lacroix-Lefever
Interrogeant sa pratique, ses collections d'images, son goût pour les séquences cinématographiques, cette mise en formes est pour Tiphaine Lacroix l'occasion de révéler par l'écriture, des mécanismes parcourant le processus de travail d'une graphiste à travers des concepts précis. Lectrice attentive, copiste compulsive (de phrases) ce mémoire est en parallèle un moyen d'interroger la réflexion citationnelle.
http://projets.esadhar.fr/tiphainelacroix/

Sorcières, elles survivent par Émilie Aurat
Un mémoire de DNSEP peut être une surface réfléchissante, une surface qui va chercher à révéler les fissures, les failles, les espaces de confusion. Emilie Aurat a choisi de questionner la figure de la Sorcière. Symbole passé d’un « Surveiller et Punir » chrétien, symbole féministe (dans les années 1970), signe contemporain régulièrement réactivé pour affirmer les dangers des normes, la Sorcière apparait également comme un « médium » à même de participer à la réappropriation de soi et à la construction d’un travail singulier. D’une curiosité avide, sans cesse remanié, ce mémoire se disperse, se ramifie en de multiples branches (y sont abordés les questions du double, du métissage, de la toxicité… notamment grâce à des échanges avec la commissaire d’expositions Virginie Bobin). Il a été un point de départ pour observer la représentation des Noirs dans la société occidentale, muséale. Le roman de Maryse Condé, Moi, Tituba sorcière relatant l’histoire d’une esclave noire, sorcière de Salem a insufflé un état d’esprit, attentif, inquiet. Certains mémoires ont cette vocation de changer irrémédiablement la vision d’un(e) étudiant(e).

Wake up par Juliane Fidon
Pour cette étude sur la rencontre de la machine et de la musique, Juliane Fidon s’est concentrée sur une période, la naissance de la techno. Il s’agissait pour cette violoncelliste, habituée aux codes d’apprentissage du Conservatoire de pousser les limites de son instrument par la machine, de tester l’improvisation et le dissonant, de brouiller les résonances musicales et visuelles, entre le bruit de la machine et le son sensible et maîtrisé d’un(e) interprète.

Réparer Demain par Camille Hubert
Les problèmes gynécologiques féminins : l’endométriose, la dangerosité des projections hygiéniques, les moyens de contraception : autant de sujets d’utilité publique que Camille Hubert a abordé dans un premier temps par une recherche documentaire à travers trois sources majeures, des articles scientifiques, des blogs et des paroles du vécu des personnes/patientes concernées et, les textes officiels émanant des instances publiques. Pour Camille Hubert, il s’agissait d’être à la confluence du micro - le discours personnel, parfois révélateur et informatif- et du macro - la recherche scientifique ou les structures qui encadrent et parfois défaillent. Réparer demain s’est construit selon une approche journalistique avec une détermination engagée, parfois révoltée. Entre ces deux échelles, c'est en creux un questionnement contemporain sur nos «prises» aux réseaux qui se pose. Le mémoire donne accès à trois affiches (pliées et insérées)  informatives sur ces trois sujets.

What a wonderful word, appréhension empirique et sensible de la couleur par Nicolas Trétout
Dans ses dessins, un jeune enfant emploie toutes les couleurs avec l’avidité de la découverte, puis il est cerné par le rouge de la correction, et il finira, jaune vieillissant. À partir d’observations de son quotidien, Nicolas Trétout tente de comprendre l’apport des couleurs, entre conventions, émotions et poésie.

La Vache sérieuse par Laura Burdzy
À George Perec, Laura Burdzy a emprunté son titre La Vache Sérieuse. Dans Je me souviens, Perec évoque que la Vache qui rit a fait un procès à la Vache Sérieuse et l’a gagné. Une vache a disparu. Comment lutter face à la mécanique des grandes marques sans disparaître ou être digérée ? Tel est le questionnement de fond de Laura Burdzy.  À Perec, elle emprunte également des méthodes décortiquantes et se réfère à lui pour observer le quotidien, notre soumission aux choses. Elle s'essaie à épuiser le réel et le quotidien. Cioran structure le livre, comme une pause invitant à la réflexion, au repli. Comment questionner la société de consommation, quand on emprunte le chemin du graphisme et que beaucoup de fenêtres s’ouvrent, presque malgré soi, sur Youtube ?